Bibliothèque – Mareva confesse tout de suite l’aspect informel de sa bibliothèque : « Il y a des livres dans presque toutes les pièces de la maison, sur des étagères ou pas ! » Quant au classement des livres, il est encore moins académique : « Pas de classement, mais c’est un projet pour le futur » rit-elle. On pourrait croire que l’éparpillement des livres dans la maison est le fruit du hasard, mais ce n’est pas le cas. « Il me semble que mes livres se trouvent surtout dans le salon alors que ceux du reste de la famille sont dans les autres pièces. » Les livres sont omniprésents et parmi eux Mareva aime poser des photos ou des cartes postales qui ont souvent un lien avec l’écriture ou la littérature.

Lectures – Quand on demande à Mareva ce qu’elle lit au quotidien, elle répond immédiatement : « Des copies, beaucoup de copies ! » Pas étonnant, Mareva enseigne l’histoire et la géographie. Plus sérieusement, Mareva est une lectrice libre – à l’image de sa bibliothèque : « Je peux commencer plusieurs livres à la fois – souvent deux ou trois –, je peux en abandonner un en cours de lecture, y revenir plus tard. Ou jamais. » En ce moment, elle lit Petit pays de Gaël Faye et L’amie prodigieuse d’Elena Ferrante. Elle ne les lit pas l’un après l’autre, mais en même temps. Elle passe ainsi dans la même journée de la guerre au Burundi à la vie napolitaine des années 50. La littérature est un voyage… « Il m’arrive même de commencer un livre simplement parce qu’il se trouve dans la pièce où je passe. » Elle en lit alors quelques pages et y reviendra plus tard, lors d’un prochain passage. Il faut parfois laisser les livres rencontrer le lecteur, par hasard.

Bibliobus – Mareva affiche une forme de décontraction – et une générosité et une souplesse admirables – vis-à-vis des livres. Elle n’est pas dans le fétichisme de l’objet. En cherchant ses dernières lectures, elle réalise qu’elle a donné tous les romans qu’elle a aimés cette année. « J’ai tendance en effet à dépeupler ma bibliothèque sans même m’en rendre compte. » Elle n’a finalement pas besoin de posséder les livres. D’ailleurs les dernières belles découvertes qu’elle a faites, c’était grâce au Bibliobus qui passe près de chez elle, une après-midi par semaine : « Il n’y a pas énormément de choix alors cela me force à lire des choses vers lesquelles je ne serai pas allée naturellement. J’ai même lu dernièrement un roman en gros caractères – pour malvoyant – car c’était le seul format disponible… » Petits ou grands caractères, ce qui compte c’est le texte. Et qu’on possède ou non le livre, l’important reste sa lecture.